Le PRB (USA)

clip_image002Dossier  Découverte : Le bassin minier de Powder river

Le bassin minier de Powder River se situe entre les « Bighorn Mountains » du Wyoming et les « Black Hills » du Dakota du Sud. Treize mines à ciel ouvert produisent chaque année près de 400 millions de tonnes de charbon. Un volume hors norme que les compagnies BNSF et Union Pacific s’efforcent de transporter vers les centrales thermiques des quatre coins des États-Unis et dans diverses zones portuaires de la côte Pacifique.

Avec le transit d’environ 1 million de tonnes de charbon chaque jour, c’est la ligne au trafic fret la plus sollicitée au monde. La scène se déroule sur les mornes plaines du Wyoming souvent balayées par des vents violents. Tout juste peut-on trouver quelques hameaux ici ou là, reliés entre eux par des routes rectilignes. En dehors des « grandes » villes comme Gillette et Sheridan, la région est très peu peuplée. Elle est connue pour ses prairies vallonnées et son climat semi-aride. L’agriculture ne s’est donc que peu développée, tenue en échec par des conditions climatiques trop rudes. La richesse vient plutôt du sous-sol riche en charbon : c’est le PRB « Powder River Basin ».

Depuis le choc pétrolier de 1973, cette zone connaît un développement continu de la production houillère pour atteindre aujourd’hui environ 40% du besoin national. Le Wyoming est l’état producteur numéro 1 aux États-Unis depuis 1988, en outre près d’un travailleur sur six y est directement ou indirectement employé dans le développement de ce secteur.clip_image002[5]

La mine de « Black Thunder » est la plus importante, elle emploie 1600 personnes et a produite à elle seule en 2012, 93 millions de tonnes de charbon, plus que tout autre état américain.

Le charbon du PRB est très prisé car possédant une faible teneur en soufre, contrairement au charbon bitumineux des Appalaches. Aussi, depuis que les émissions polluantes des centrales thermiques sont devenues un sujet de préoccupation, le charbon du PRB est devenu attractif malgré un coût de transport important : pour certaines centrales de la côté Est qui l’achètent 30 $ la tonne, ce coût représente jusqu’à 85% du prix de vente. Pour acheminer de tels volumes, seul le chemin de fer pouvait répondre à la demande. Ainsi la ligne du PRB a connu de profondes mutations au fil du temps de sorte à absorber les demandes en charbon augmentant de manière exponentielle.

A la fin des années 1970, 200 km sont opérationnels. Jusqu’en 1985, la ligne reste à voie unique avec une capacité de transport de 20 millions de tonnes annuelles. Elle reçoit une seconde voie en 1996, puis une troisième voie sur certaines sections. Enfin en 2006, BNSF et UP annoncent un investissement de 100 millions de dollars pour passer à trois voies sur la totalité de la ligne et porter à quatre voies les sections au profil le plus sévère dont Logan Hill, permettant ainsi d’atteindre un débit maximal. En 2008, le projet est achevé.

 

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Repris dans le Bulletin N° 293 de Janvier-Février 2018, vous trouverez ci-après le lien vers le dossier complet.

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