Renouvellement Voie et Ballast (RVB)

suite_rapide

2012, représente pour l’INFRA l’année de forte augmentation de travaux sur les infrastructures ferroviaires.  Le nombre de kilomètres de voie à renouveler est doublé par rapport aux années précédentes.

Il existe différents types de renouvellement de composants de la voie.

Qu’est-ce qu’un renouvellement ?
Un renouvellement de voie ferrée consiste à remplacer tous les éléments constitutifs de la voie ancienne :
• ballast
• traverses
• rails
• dispositifs de fixation des rails sur les traverses (menu matériel de voie)

 

 

Le Renouvellement Voie Ballast (RVB), effectué par  une suite rapide, est un chantier mécanisé ferroviaire itinérant destiné à remplacer la voie ferrée dans son ensemble : les rails, les traverses et leurs menus matériels et le ballast. Ce type d’opération de maintenance lourde nécessite de grandes capacités techniques et des matériels à haut rendement :

  • Dégarnisseuse : Elle retire et crible le ballast usagé,
  • Train de pose : Il permet la pose en continu des traverses et des rails,
  • Trains de travaux : Ils transportent différents éléments : ballast, rails, traverses, matériaux nécessaires au renouvellement de tout ou partie des constituants de la voie. Sur la partie chantier, ils sont tractés par des locomotives à moteur thermique,
  • Bourreuses : Elles assurent la mise en place du ballast et le relevage de la voie,
  • Régaleuses : Elles répartissent et profilent le ballast.
  • Stabilisateur : Parfois utilisé derrière la bourreuse, il permet de stabiliser la voie.

Pourquoi un renouvellement ?
Le vieillissement de la voie, dû à l’usure, ne permet plus d’obtenir par des méthodes normales d’entretien une résistance des éléments de structure et des qualités géométriques convenables.
Les impératifs nouveaux de performance, de confort et de productivité nécessitent une évolution de la structure et de la géométrie.

Aujourd’hui, 2 suites rapides interviennent sur l’ensemble du réseau traitant un dizaine de chantiers d’ampleur par an. A partir de 2013, ce seront 3 “suite-rapide” qui réaliseront l’ensemble des travaux prévus au programme de régénération RFF/SNCF.

Les différentes phases :

  • Travaux préparatoires : Travaux d’assainissement de plateformes, travaux sur les quais, travaux de remplacement ou suppression d’appareils de voie (aiguillages), approvisionnements de matériaux (platelage PN, …)
  • Déchargement de Longs Rails Soudés. Aujourd’hui le site industriel SNCF de Saulon est capable d’en réaliser jusqu’à 432 m de long. Ils sont déchargés grâce à des rames spécialisées sur les bords des traverses,
  • Dégarnissage : Cela permet de récupérer le vieux ballast, de le cribler. Ainsi le ballast pollué est évacué dans des tombereaux grâce à des tapis ou bandes transporteuses, une partie criblée reste en voie pour assurer un calage de la voie dégarnie. Durant cette opération, les différents paramètres géométriques de la voie ainsi que la pente du fond de dégarnissage sont vérifiés et contrôlés car ils garantissent le vieillissement futur de la voie renouvelées.  (stabilité et assainissement de plateforme),
  • Substitution : C’est durant cette opération que les vielles traverses sont remplacées par des traverses neuves en béton. Elles sont généralement de type monobloc en béton précontraint.  Les vieilles traverses sont récupérées dans le train usine, chargées wagons sur elles seront ensuite évacuées  pour être retraitées à la base travaux.  C’est également durant cette opération, que le rail neuf vient prendre la place de l’ancien. Chaque file de rail ancien est ensuite positionnée en banquette pour être rechargée. Si les traverses ne sont pas équipées d’attaches de type FASTCLIP, c’est durant cette phase, que des équipes d’agents entreprise, distribuent, positionnent le menu matériel de fixation. Ils fixent le rail neuf sur les nouvelles traverses.
  • Déchargement de ballast : La quantité de ballast déchargée doit être suffisante pour réaliser le profil de pose prescrit après le premier relevage et bourrage mécanique lourd. Cela peut se faire par passes successives jusqu’à atteindre le niveau avant 2e relevage.
  • Le 2e relevage : Il est effectué à l’aide de bourreuses-dresseuses de 1er niveau. Cette opération consiste à mettre en place la voie neuve, à hauteur définitive (0 à 2 cm) par passes de 80 mm maximum. Elle comprend la stabilisation et le régalage. La stabilisation permet d’obtenir par vibrations, à l’aide d’un stabilisateur, une assise de la voie équivalente à la circulation de 100 000 tonnes. Le régalage consiste à mettre en place le ballast à son profil définitif. Ces opérations permettent d’admettre la circulation des trains commerciaux à 100 km/h.

Restent à effectuer les travaux de libération de contraintes dans les LRS, de nivellement complémentaire et de finitions.

  • Libération de LRS :  Les variations de températures doivent avoir un effet nul sur la longueur des rails. L’ancrage des traverses dans le ballast et la fixation des rails sur les traverses s’opposent à toute dilatation et à toute contraction, mais génèrent des contraintes internes. L’opération de libération à pour but de fixer la totalité du long rail soudé à une température de référence située dans une plage moyenne (20 à 32°). Cette plage moyenne a été déterminée pour tenir compte des températures extrêmes auxquelles est soumis le rail.
  • Nivellement complémentaire : Il s’agit de la passe finale de nivellement et de dressage exécutée par bourreuse-dresseuse qui permet la circulation des trains à la vitesse autorisée sur la ligne.

Quelques chiffres :
Effectif moyen des agents SNCF principalement dédiés à la sécurité du personnel et des circulations : 180 agents
Effectif moyen des ouvriers entreprise : 300 ouvriers
Rendement journalier moyen : > 1 000 m

Matériaux nécessaires à l’équipement d’un kilomètre de voie
• 120 tonnes de rails
• 1 666 traverses béton (environ 400 tonnes)
• 6 700 attaches élastiques
• 2 500 tonnes de ballast
Wagons nécessaires au fonctionnement du chantier :  500 en rotations permanentes
• 200 pour le ballast
• 120 pour les traverses
• 100 pour l’évacuation des déblais
• 50 pour l’évacuation des rails
• 30 pour les matériaux divers

 


Découvrez ci dessous la vidéo de la suite rapide ETF en action à Metz :

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